Nikos, c’est mon nom… ou plutôt son diminutif. Mon vrai nom est en fait Nicolaos, je sais que vous connaissez tous ce qu’il signifie dans votre langue : ‘La Victoire du Peuple’ ! Le peuple… mes origines !
Je ne pense pas être un guerrier héroïque et encore moins mythique, je suis juste un jeune guerrier au service du Dieu Poséidon, Dieu des océans, des mers et des chevaux, j’ai juré de le servir et de lui accorder ce qu’il m’a sauvé : ma vie !
Je pense qu’il est tant que je vous raconte mon histoire :
Je suis né, lors de la chute des feuilles, en Thrákê aux abords de Komotini, c’est une ville située tout au centre de la Thrace. Mon père était forgeron du village et ma mère était herboriste, on ne peut pas dire que nous étions riches mais pas non plus pauvres… nous avions parfois des difficultés financières mais nous nous en sortions toujours !
Je me souviens d’une anecdote de Nausicaa, ma mère, qui me racontait que lors de ma naissance le Cor Leonis brillait de mille-feux. Elle me disait souvent qu’il m’avait adopté et m’insufflerait le courage dans les situations les plus désespérées.
Mes parents savaient que je rêvais d’honneur et de gloire et cela les inquiétait car ils savaient qu’un jour je partirai… ils prièrent les dieux pour que cela n’arrive que jamais mais, au fond d’eux, ils savaient que ça finirait par arriver ! Mais je n’avais que 12 ans et ne faisais que m’entraîner avec les armes que mon père fabriquait.
Ce qui me décida à partir ne fut pas un homme… mais une pierre. J’avais 15 ans quand je la découvrit, c’était une pierre ronde et jaune. Elle m’intriguait et je finis par demander au sage du village s’il pouvait me dire qu’elle pierre c’était ! Il me répondit qu’on l’appelait l’Oeil du Tigre. C’est une pierre liée au pouvoir, à l’intégrité et à la détermination ; cette pierre peut insuffler courage et passion à son porteur. Il ne m’en fallut pas plus : le soir, j’annonçais à mes parents que je partais combattre en Grèce. Mon père me demanda de rester deux jours afin qu’il puisse me confectionner une Galea, une Manica et un Balteus. Il me fit aussi don d’une Sica. Ma mère monta un pendentif, en forme de tête de lion ce fameux Oeil du Tigre, en me disant qu’il me serait très précieux… et bien souvent, elle avait raison. Le lendemain, je fis mes adieux et partis donc pour Alexandroupolis.
Le voyage se passa sans le moindre ennui et j’en profitais pour continuer mon entraînement mais j’avais l’impression de posséder une autre force que physique… plutôt cosmique. Arrivé à Alexandroupolis, je savais que je n’aurais aucun mal à trouver une galère pour la Grèce. Quelques jours après avoir pris le large, la galère fut attaquée par des pirates. Je revêtis mon armure et décidais de combattre. Alors que la bataille était désespérée, à chaque fois que nous en tuions un, deux autres revenaient. Nous étions débordés et que le courage ne suffisait plus, je pris mon pendentif en main et me décidais à me battre jusqu’à mon dernier souffle. Cependant un pirate à l’allure de géant me renversa d’un seul coup de glaive ! Blessé et pensant ma mort proche, je vis une vague gigantesque surmontée d’un cheval blanc majestueux. Cette vague s’écrasa sur le pont de la galère emportant tous les pirates sur son passage, ensuite le ciel devint sombre, les nuages commencèrent à tournoyer et ce qui semblait être un œil se dessina dans les nuages. Je tombais, à bout de force, inconscient.
A mon réveil, je me trouvais sur une plage. J’observais rapidement les alentours ne vis que des rochers. Il n’y a aucun doute pour moi, Poséidon avait décidé d’un autre sort pour moi. Je décidais donc de lui accorder, mon honneur, ma force et ma vie !