Mon nom est Aioros et je suis le fils du roi Hectus. Je n’ai point connu mon père qui est mort dans un combat face à un spectre répondant au nom d’Achylys. Dès que je fus en âge de comprendre ce qui était arrivé à mon père, je me suis mis à haïr les spectres et je me suis juré que je n’aurais jamais de répit tant que je ne les aurais pas tous tués de ma propre épée.
C’est à l’âge de six ans que je commençais mon entraînement. Cet entraînement durait au minimum dix heures par jour et je ne laissais rien de coté. Il y avait l’entraînement aux armes, aux techniques de l’esprit et aussi à la résistance des coups.
A l’âge de douze ans, je me suis rendu compte que mon entraînement commençait à ne plus faire effet ; je venais d’atteindre mon maximum. Je suis alors rentré dans une folie incontrôlable. Je m’en voulais tellement d’être si faible et de ne pas pouvoir accroître ma force encore et encore. Je me suis donc mis en tête l’idée de trouver un maître qui pourrait m’apprendre de nouvelles choses et m’ouvrir à de nouveaux sens.
C’est là, que je suis parti en voyage. J’ai dû explorer la Grèce pendant plus d’un an avant de rencontrer un beau jour sur les bords de mer un marina qui répondait au nom d’Isos. Il ne mit pas très longtemps à m’accepter comme disciple ; je me suis donc remis à un entraînement quotidien qui me permit de voir que je n’avais pas encore exploité toutes mes capacités. Et comme le disait mon maître Isos : « On arrive au bout de ses capacités le jour de sa mort et pas avant, non pas avant ».
Je voyageais continuellement avec mon maître et je l’observais aussi jour après jour dans ses combats qu’il remportait tout le temps, sans jamais avoir le droit d’intervenir. Je n’avais d’yeux que pour lui, c’était mon mentor mais aussi un véritable ami.
Quatre ans après, le long d’un chemin mon maître dut affronter un chevalier d’Athéna. Et dès le début du combat je compris les difficultés de mon maître face à ce chevalier. Je voulus lui venir en aide mais il me repoussa et m’assomma en me projetant quelques mètres plus loin ; je compris plus tard qu’il en allait de son honneur mais aussi qu’il avait fait ça pour me protéger.
Quand je me suis réveillé, mon maître était allongé sur le sol, recouvert de sang. Après être resté à coté de lui à pleurer pendant des jours, je me suis rappelé de tous ce qu’il m’avait appris et je me suis relevé ; je lui ai offert une fin digne comme il l’avait souhaitée et j’ai pris son armure de cuir.
Je suis alors parti rejoindre le clan de Poséidon où je portais serment auprès de mon dieu et où ses représentants, les oracles, me permirent de porter l’armure de mon maître et ami. Depuis ce jour, je parcours les pays à la recherche des spectres et chevaliers pour les anéantir un par un. Jusqu’au jour où moi aussi je trouverai mes limites et je m’en irai rejoindre Isos.