Je me nomme Ayocus plus connu sous le nom de Blacknogard, guerrier au service de sa majesté Poséidon. Voici mon histoire et pourquoi les gens m’ont surnommé Blacknogard
Je viens de Thrace, une région reculée au nord la Grèce. Contrairement à ce que peuvent penser les gens, ce n’est pas une région de barbares. Nous vivons de la terre et de la mer. J’ai vécu dans un petit village côtier avec mon frère Damalk. Je ne connais quasiment pas mes parents et mon frère en parlait très peux, et les rares moments où il me parlait d’eux, je sentais de la haine et de la colère dans sa voix. Tout ce que je sais à leur sujet c’est qu’ils nous ont abandonnés alors que je n avait que 2 ans et mon frère 12.
Jusqu’à l âge de 10 ans, j’ai appris l’art de la pêche et de survivre grâce à mon frère. On était inséparables. De plus on aidait le village du mieux que l’on pouvait.
Le jours de mes dix ans, Damalk me posa une question qui aller changer ma vie
"Veux-tu devenir un homme, être au service d’un seigneur unique et servir ses idéaux ?"
"Damalk, je ne comprends pas bien ce que tu me demande, ai-je fais quelque chose de mal ?"
"Je te laisse la journée pour réfléchir mais je veux une réponse ce soir mon frère"
Cette question m’a fait terriblement réfléchir ; avais-je fais quelque chose de mal ? Est-ce que je faisais honte à mon frère ? Toute la journée des questions sans réponses passaient et repassaient. Le soir venu, mon frère attendait dans la seule pièce qui constituait notre maison. Je le regardais droit dans les yeux et je répondis
D’accord Damalk, je veux devenir un homme dont tu seras fier."
« Demain matin tu te lèveras à l’aube en même temps que moi et tu me suivras »
Je savais que mon frère partait tôt de la maison et ne revenait que vers le midi. Le lendemain je sus pourquoi. A l aube, comme convenu, je partais avec mon frère. Il m’a emmené sur une plage déserte et éloignée du village. Mon frère était habillé comme un guerrier et c’était la première fois que je le voyais ainsi. J’étais intimidé.
« En ces périodes troubles et dures, seule la foi et la force qu’elle nous inspire nous permettent de protéger ce qui nous est important et de survivre. Regarde ce que ma foi me permet de réaliser »
L’instant suivant, il frappait la paroi rocheuse et la fendit tout du long
"Ne sois pas impressionné, car tout être humain qui a foi en sa majesté Poséidon possède une telle force. Je fais partie des soldats sacrés au service de l’empereur des mers : je suis un des Marinas"
Mon cœur battait très fort à ces mots, une émotion particulièrement intense était née à l’intérieur de moi. Bizarrement je n avais pas peur.
"Je veux être comme toi, montre-moi comment faire, apprend-moi."
Et c’est ainsi que mon entraînement commença, à la fois physique et mental couvert par des leçons de morale. Chaque matin nous allions sur cette plage nous entraîner. Chaque jour qui passait, ma foi envers Poséidon augmentait. Mon frère répétait tous les jours la même phrase :
« Nous vivons pour servir notre empereur, tout ce qui vient de la mer retourne à la mer"
Ma vie changea l’année de mes 18 ans. J’avais acquis tout ce que mon frère avait à m’apprendre. Jusque-là, nous avions repoussé des voleurs de passages et le village vivait paisiblement. Mais cette année-là, des guerriers venus du nord semble t il, ont anéanti le village. Il devait être 20h quand des sons de cors se sont fait entendre. Damalk sortit le premier et dirigea les villageois vers un endroit en sécurité. J’étais à ses cotés. Les premiers combattants étaient visibles et mon frère me dit :
« Utilise ce que je t ai appris et tout ira bien »
Et alors il chargea et mit son premier adversaire à terre tout en déviant sa lame. A priori, ils étaient une vingtaine. Un guerrier armé d’une hache chargea dans ma direction. Je pris une grande respiration et me tint prêt à recevoir mon adversaire. Je me servis alors de sa force contre lui, je lui attrapais le bras et le renversais au sol. D’un coup de pied je l’assommais. Les guerriers tombaient les uns après les autres. Soudain les guerriers rebroussèrent chemin en entendant un cri de guerre terrifiant. Un homme de 2 mètres, une véritable montagne de muscles, arrivât alors. Mon frère lui fit face immédiatement. Pendant quelques minutes, les deux adversaires s’observèrent. Finalement ils se ruèrent l’un vers l’autre, puis le sang coula.
« Au nom du puissant Arès, je prends ta vie »
Le colosse avait transpercé mon frère au niveau du cœur et le maintenait 20 centimètres au-dessus du sol. A ce moment une colère emplit tout mon corps et mon esprit. Je chargeais dans sa direction en hurlant toute la douleur que je ressentais, toutes les larmes de mon être sortaient. Je n’avais qu’une seule idée en tête : me venger et tuer cet homme. Mais ce colosse était un guerrier expérimenté et ce duel ressemblait au lion contre la fourmi. En pleine course il me prit au cou et me plaqua contre le sol puis il commença à me piétiner. Je retenais son pied avec mes mains mais il m écrasait de tout son poids. La douleur était énorme mais je ne pouvais pas perdre face à ce meurtrier. Le géant me sauta dessus pour me finir mais j’effectuais une roulade et je profitais d’une seconde pour le frapper au niveau du genou. Le géant tituba et dans la seconde suivante je lui assénais un coup de genou dans le menton. Le guerrier me chopa en plein vol et commença à me broyer entre ses deux énormes bras. Il prenait plaisir à me faire souffrir et je sentais de moins en moins de sensations ; je sentais ma vie qui commençait à quitter mon corps. Alors que j'allais abandonner, une voix résonna à l'intérieur de moi. Elle semblait venue de nulle part et je pouvais sentir toute la puissance de cette personne."
"Les justes ne doivent pas abandonner, sinon que reste-il aux faibles ? Bats-toi guerrier des mers c’est un ordre"
*Poséidon m’encourage... Mon dieu est avec moi »* me suis-je dit. Dans un dernier souffle, je dégageais l'un de mes bras et crevais les yeux du géant. Celui-ci lâcha prise et je concentrais ce qui me restait de force dans mon poing droit, ma foi indestructible envers Poséidon et les souvenirs de mon frère. Je pris mon élan et je frappais le géant au niveau du torse :
"Meuuuuuuuurrrrrrrrrs !!!!!!!!!!! " criais-je alors.
Le corps du guerrier s'écroula à terre, sans vie. J'avais réussi et je tombais à mon tour, inconscient. Je me suis réveillé 3 jours plus tard, soigné par les villageois. Ils avaient déjà enterré mon frère. L'ancien du village s'approcha de moi :
« Ta colère était telle que celle du dragon des profondeurs, le dragon noir. Je pense que ta place n'est plus avec nous et tu sais où elle est. Nous ne vous remercierons jamais assez toi et ton frère. Merci »
Une fois rétabli, je suis allé sur la tombe de mon défunt frère.
"Damalk, merci. Je pars pour le cap Sounion. Là-bas je vais devenir un marinas et protéger les gens au nom de l'Empereur des mers. Adieu mon frère"
Et c'est ainsi que mon voyage débuta...
