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 Japatrobu

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Japatrob
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MessageSujet: Japatrobu   Japatrobu EmptyDim 18 Sep 2005 - 20:25

- Nanananana... [Sifflote]

- Oh, excusez-moi, vous êtes là ; je ne vous avais pas vu, j'étais plongé dans un article... Entrez, asseyez-vous, je vous prie. Un peu de thé ?

- Donc, poursuivons. Où en étions-nous...? Ah, oui, c'est vrai : 'qui suis-je, où cours-je et dans quel état j'ère', pour faire la blague...

- Mon nom vous paraît étrange ? J'en conviens. Mais on finit par s'y habituer, même si ce n'est guère facile...

- Vous dites ? Ah, d'où il me vient ? Oh, vous savez... Je ne suis pas originaire de ce pays. Je viens du Nord ; mes parents, pauvres, comme les autres habitants d'ailleurs, se chauffaient plus à la boisson qu'au bois, comme les autres de là-bas, d'ailleurs... Ma mère m'a mis au monde alors qu'elle était 'sous la table', et mon père, rond comme un ballon, et qui voulait l'aider à mettre bas, lui sorti - difficilement : "Meuh non, Japatrobu... Hic..." Et voilà, c'est devenu mon nom.
Malheureusement (?) pour eux, heureusement (?) pour moi, ils n'ont guère pu en profiter ; mon oncle, qui était de passage à la maison avec sa troupe de cirque la nuit de ma naissance, me récupéra le soir même. Ou plutôt, il me sauva des flammes dans lesquelles périrent mes parents et brûla leur maison.
Oui, comme vous le suggérez, il était un peu plus conscient qu'eux ; en fait, il était malade, et se voyait contraint de limiter la quantité d'alcool qu'il ingérait...
Comment ? Ah, ben, d'après lui - puisque tout ce que je viens de vous dire, je l'ai entendu trente six millions de fois étant gosse, il se sont disputés avec mon père et deux / trois autres gars, des lampes sont tombées, le bois, là où il n'était pas imbibé d'alcool, était sec - c'était l'été, et le feu se propagea très vite à toute l'habitation.


- Bref ; je partis donc sur les routes avec sa petite troupe. Mauvaise troupe, aurais-je envie d'ajouter : mon oncle, de par sa maladie, n'avait que peu d'autorité sur ses subordonnés dans leur vie de tous les jours, et je me retrouvai fissa à faire tout le sale boulot, que ce soit d'entretient, de bouffe, de passage à la casserole, de vol... Mais bon, ils étaient ma seule famille...

- Un jour, nous étions en représentation dans un village de pêcheurs. Enfin, nous ne représentions pas grand-chose : vous savez, les gens de province sont plutôt pauvres...
Nous n'avions prévu de rester que peu de temps. Malheureusement, la nuit avant notre départ, un orage survint, violent, bruyant, noir... Le tonnerre grondait à ne plus s'entendre soi-même ; les éclairs jaillissaient de partout... Et comme nous étions proche de la mer, les rares instants de répit laissés par l'aérienne furie étaient comblés par le déchaînement des vagues.
Autant vous dire que c'était la panique !


- A cette époque, mon oncle était déjà mort. Ma situation s'était dégradée, si tant est que l'on pût considérer cela comme possible.
C'est cela même ! J'ai profité du désordre et du brouhaha ambiants pour prendre mes cliques et mes claques, faire un rapide paquetage, et partir. De toute façon, être sur les routes, je savais déjà ce que c'était : toute ma vie n'avait été que voyage...


- J'étais un peu saoulé par tout ce vacarme, par toute cette fureur, par toute cette noirceur... Je marchais sur la plage, le long des vagues immenses, prêt à être happé par l'une d'elles... Ce qui ne manqua pas d'arriver, d'ailleurs !

- Je perdis connaissance. Combien de temps, je ne sais ; toujours est-il que je me réveillai sur le lit et dans la cabane d'un modeste jeune pêcheur, orphelin lui-même... Il m'avait retrouvé inconscient le lendemain de l'orage, sur la plage, près de sa bicoque... Nous sympathisâmes assez vite, ma foi ; le courant entre nous passait plutôt bien, favorisé par le relativement faible écart d'âge entre nous, et une certaine similitude dans notre état civil...

- Oui, nous étions amants. Ca change quelque chose ? Bon. En fait, si, ça change quelque chose... Tel que vous ma voyez, là maintenant, je suis le propriétaire de ce qu'il avait... Cette baraque, c'était la sienne ; mon bateau, eh bien... j'ai réparé comme j'ai pu ce qu'il restait du sien avant son accident.

- C'était par une belle journée de printemps ; cela faisait trois ans maintenant que nous étions ensemble ; je pêchais avec lui. C'était plus facile, à deux... Et puis, nous nous étions réparti les tâches, nous avions commencé un petit potager... De quoi subvenir à nos besoins de tous les jours, quoi !
Ce jour-là, la tempête s'est levée très vite ; plus vite que les autres fois. Le bateau a chaviré. Nous fûmes emportés par les vagues chacun de notre côté. Je me réveillai sur le sable, à côté de l'épave de notre embarcation. Je n'ai jamais retrouvé son corps...


- Vous voulez savoir ce dont je me souviens de mes passages dans les vagues, n'est-ce pas...? Eh bien, ma foi, je me souviens de peu de choses. Chaque fois, un sentiment de chaleur... de bien-être... d'être 'chez soi'. Moi qui n'avais presque jamais eu de 'chez moi' ! Et puis j'ai vu une grotte ; ou un souterrain ; à ce moment-là, je ne savais pas vraiment ce que c'était. Mais j'avais la sensation de connaître ce lieu. Je n'y étais jamais allé ; mais je savais où il se trouvait.

- Après une période de deuil ma fois assez longue - pour une fois dans ma vie que j'avais été heureux... - je me décidai à trouver ce lieu qui m'avait été montré dans mon inconscience.

- Et je découvris... Eh bien, pas grand-chose, à vrai dire. Juste : moi. Je me découvris dans ce qui semblait être un lieu de culte reculé, oublié de tous ; modeste, mais nénamoins décoré de quelques gravures épiques... rendant hommage au Trident. Pour la petite histoire, ce lieu se situe vers une pointe - où ne vient jamais personne - dénommée Maserati.

- Bref. Ce ne fut pas LA révélation ; j'y retournai plusieurs fois pour m'y reposer, pour méditer, pour penser à mon beau pêcheur disparu en mer... pour comprendre les gravures. Et oui, je finis par dévouer ma vie à la mer et à son Dieu, lui qui m'avait permis de prendre ma liberté, mais lui aussi qui m'avait pris mon ami... Lui qui me procurait mon pain quotidien... J'ai dévoué ma vie à Poséidon. Et je crois qu'un jour, en son monde, j'y retrouverai l'être aimé...

- Oh, il se fait tard. Nous nous revoyons demain, n'est-ce pas ?
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Japatrobu
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