Shedao Shai B.G.
Première partie.
Shedao est né dans la glorieuse cité de Lacédémone, mais lui-même n’est qu’a demi spartiate comme le prouve son nom étrange. Son père a longtemps guerroyé à l’étranger avant de revenir chez lui avec une femme de Scythie. Une simple esclave pensa t’on, jusqu’à ce qu’il l’épouse officiellement alors qu’elle était déjà enceinte, l’enfant reçu un nom scythe ce qui fit longtemps jaser les commères. Si ses premières années furent heureuses dans la cité sans remparts, à partir de la mort de son père vers ses 5 ans sa vie devint un cauchemar puis un enfer avec son entrée à la caserne.
Un métis à Sparte n’est généralement guère mieux considéré qu’un esclave et il devint logiquement le souffre douleur de tous, d’autant plus qu’il développa une faculté hors du commun, le sixième sens.
La maîtrise hasardeuse de son cosmos lui conféra des facultés physiques supérieur qui ne firent que déchaîner contre lui encore plus de haine. Jamais il n’osa se révolter contre les éducateurs sadiques, le respect de l’autorité lui ayant été inculqué dès le plus jeune âge. Les coups, les brimades et les bagarres aidant, Sparte réussit une fois de plus à produirent un de ses redoutables guerriers. Mais à 18 ans Shedao n’avait pas grand-chose à attendre de l’avenir, malgré son pouvoir il n’avait aucune chance de monter un jour dans la hiérarchie spartiate ou de commander autre chose qu’une section au combat.
Se fut finalement la mort de sa mère qui bouleversa définitivement sa vie, celle-ci était malade lorsqu’il partit en mission de “pacification“, les voisins la laissèrent mourir de faim et d’épuisement car elle était une étrangère pour eux.
Cette évènement le conduisit à la première et la plus douloureuse révélation de sa vie, Sparte élevait ses enfants dans le but de mourir pour elle aux champs d’honneur mais en contre parti elle ne s’occupait pas de leurs familles pour des raisons bassement économique, son patriotisme ancestral n’était plus qu’une façade masquant une décrépitude latente et une lente agonie.
Ne pouvant plus supporter tout ce qu’il y voyait il finit par quitter cette cité à laquelle il ne c’était finalement jamais attaché. Il reprit son nom de clan scythe, Shai, et décida d’aller voir celle-ci de plus près afin d’y trouver l’harmonie à laquelle il aspirait.
Il traversa la Grèce en tant que mercenaire anonyme et finit par atteindre un pays plat et où les steppes herbeuses s’étendent à l’infini. La Scythie était une contrée rude peuplée de tribus méfiante et cruelle car dans un univers hostile la survie est souvent liée à une bonne adaptation à la loi du plus fort.
Shedao Shai passa quelques mois dans l’immense région, y apprenant les coutumes locales comme le port des scalps des ennemis vaincus où l’art de l’équitation bien qu’il n’éprouva aucune attirance pour les équidés qui n’était pour lui qu’un moyen de déplacement rapide.
Il se lassa rapidement de la compagnie des hommes du clan Shai aussi bien que de celle de leurs filles, usées prématurément et bien moins attirantes que les prêtresses des cités.
Pour retourner en Grèce il se joignit à une caravane marchande et dut traverser la macédoine, région sauvage peuplée de barbares à moitié civilisés.
Le hasard voulut qu’une unité de guerriers au service d’Hadès et mené par un spectre les intercepta pour réclamer tribut. Les mercenaires hoplites du Bosphore eurent vite raison d’eux tandis que Shedao transperça de sa lance le bouclier de bois et de cuir du spectre qui le défia alors en combat singulier sans armes autres que leurs poings.
Le Spectre jura sur son dieu que se combat serait à mort et qu’il utiliserait pas d’arme, Shedao fit de même sur le premier dieu qui lui vint à l’esprit c'est-à-dire Poséidon.
Le combat tourna rapidement à l’avantage du ténébreux chevalier et Shedao profita d’un corps à corps pour lui planter la dague Kirghiz qu’il dissimulait dans son dos dans l’abdomen avant de l’éventrer proprement.
Se fut sa seconde révélation, aucun tsunami ne vint l’importer, le sol ne s’ouvrit pas sous ses pieds pour l’envoyer directement au tartare ou au Cocyte, les dieux ne le punirent pas de son sacrilège. Il ne peut en tirer que deux conclusions, soit les dieux n’existaient pas soit les actions des actions des mortels peuplant la terre étaient bien en deçà de leur intérêt.
Lui qui avait toujours crut en la toute puissance des dieux implacable du panthéon grec, que l’on apprenait à craindre et respecter dès le plus jeune age, fut ébranlé dans sa confiance même, comment continuer à vivre et espérer dans un monde déchiré par des guerres qui ne distrayaient même plus leur divins instigateurs ?
Mais l’envie de vire fut plus forte que le désespoir et afin de protéger sa vie il ne lui resta plus qu’une chose à faire, aller servir le dieu dont il avait bafoué le nom car peu d’endroit sur terre hormis le cap Sounion pourrait désormais lui offrir asile face à la fureur des spectres.
Il laissa les marchands et leurs gardes à Thèbes avant de continuer seul sa route vers le sud et d’atteindre finalement la mer. Au cap, forteresse réputé imprenable des partisans du dieu de la mer, il découvrit une grande plaine bordée d’un coté par des montagnes et de l’autre par un bras de mer conduisant directement au sanctuaire marin.
Comment défendre un tel endroit ? si large et sans défense naturelle, sans même un obstacle pour ralentir un assaillant ?
La réponse lui fut apportée alors qu’ils méditaient encore sur la question, un fort contingent de chevaliers sortis sorti d’un défilé et fondit sur le cap en hurlant le noms de leur déesse patronne. Les marinas leur répondirent par des défis et même des cris de joie avant de former une ligne barrant la plaine. La férocité de la bataille ne peut être entièrement retranscrite par les mots mais si un seul peut la définir c’est bien le chaos. Les guerriers se jetèrent les uns sur les autres sans aucun souci de garder les rangs ou tenir une ligne de bataille, cela ressemblait à une bagarre de d’ilotes sauf que ces hommes dévastaient tout autour d’eux et creusaient même des cratères dans le sol. Le sang gicla, les membres volèrent sans qu’aucun des deux camps de fanatiques ne veuillent lâcher prise et toujours le rire dément des marinas planais sur le champs de bataille, des corps disloqués servaient même d’arme à certain.
La seconde ligne de défense du sanctuaire marin avança à ce moment là, renforçant le centre et débordant les chevaliers par les ailes sans se soucier des pertes.
* Ces gens n’ont aucun instinct de conservation !!* ne put s’empêcher de penser Shedao bien qu’il fût aussi très impressionné.
Finalement les chevaliers se replièrent pour éviter l’encerclement mais sans monter le moindre signe de panique, comme des fourmis… sous les moqueries joyeuses de leurs vainqueurs. Finalement le Cap Sounion était bien une forteresse imprenable, au mur fait d’hommes et non de pierres, mais des hommes tout aussi insensibles que les minéraux.
Une heure après, il se décida à descendre voir de plus prêt les farouches guerriers, ceux-ci dépouillaient les corps et s’occupaient de leur mort sans que cela entame leur jovialité, la plupart des victimes étaient visiblement de jeunes recrues et les anciens avaient fait des paris sur la durée de vie de chacun. D’autres comparaient cet assaut au précédent.
* Ils s’attaque quotidiennement entre guerriers Divins… et cette boucherie se répètent à l’infinie depuis quand ? Des siècles ? la nuit des temps ? ou tout simplement depuis la naissance des oracles ?? *
Personne ne lui posa de question lorsqu’il se dirigea vers le grand bâtiment de marbre que les chevaliers avaient voulus atteindre, un homme seul ne pouvait être qu’un émissaire ou une recrue.
Le bâtiment renfermait, en plus d’une grande salle d’entraînement pour les guerriers, toute l’administration du cap, après avoir erré de bureau en bureau, rencontrant des fonctionnaires apathiques et incapable de lui fournir le moindre renseignement il finit par trouver le centre du recrutement. Un formulaire à remplir, une entretien avec l’intendant général plutôt cour, un autre avec l’amiral de défense encore plus cour et enfin un serment devant le bassin sacré dans le temple du sanctuaire marin firent de lui un marina. S’il était un traître en puissance Poséidon l’aurait aspiré et noyé dans le bassin lui apprit-on, il trouva la chose des plus comique.
L’habitude de la caserne et de la vie en clan le poussèrent à entrer dans une légion, il espérait bien que la camaraderie de celle-ci lui permettrait de s’intégrer malgré son absence de Foi fanatique qui semblait caractériser tous les guerriers divins.
Les seawarriors étaient trop nombreux pour qu’il puisse ce démarquer, les Abyssslayers étaient trop élitistes, se fut donc pour l’ordre de Bélos qu’il postula.
Ainsi commence l’histoire de l’hérétique de Bélos.
